LE BENJOIN
MATIERE PREMIERE DE LA PARFUMERIE FINE
Tout ce qu’il faut savoir sur le benjoin, cette matière première à parfum naturelle, se trouve ici.
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Matière première naturelle.
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Le benjoin est une résine issue de l’écorce de différentes espèces d’arbres présents en Asie du Sud-Est – en particulier l’arbre appelé « Styrax ».
Il existe deux principales variétés et terroirs pour la culture de l’arbre en parfumerie fine :
Le Benjoin « Siam » au Laos
Le Benjoin « Sumatra » en Indonésie
NB : Les matières premières naturelles à parfum ont différentes « qualités olfactives » qui sont directement liées aux terroirs où ces matières premières sont cultivées ou à leur procédé d’extraction.
Un peu comme les différents cépages d’un vin, chaque terroir possède ses propres spécificités, son climat, sa terre, qui vont venir jouer sur le profil olfactif de la matière première et complexifier son parfum.
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ODEUR
Le Benjoin est un parfum que l’on dit « baumé » ou « balsamique », c’est-à-dire qu’il diffuse des notes chaudes, rondes, envoûtantes, ambrées et vanillées. Il a un sous-ton relevé, légèrement épicé avec ses notes de cannelle, et enveloppant grâce à ses nuances d’amande douce.
SENTIMENT
Chez Bontemps, l’odeur du benjoin convoque chez nous un sentiment envoûtant, totalement ensorcelant et en même temps apaisant, délicat, doux et serein.
Il est inconsciemment et culturellement associé à un ressenti un peu mystérieux, oriental et divin – on l’utilisait pour parfumer les lieux sacrés et religieux dans les cultures Arabes, d’Extrême-Orient et d’Occident.
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FAMILLE OLFACTIVE : Ambré, oriental
TYPE DE NOTE AMBREE : Résineux, vanillé, épicé
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Le benjoin est une matière première typique des parfums orientaux et accords odorants ambrés en parfumerie fine.
Il est en général utilisé pour renforcer les notes baumées, épicées, délicates et douces dans une composition.
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Le Benjoin est une gomme-résine, en forme de « larmes ». On obtient des larmes de Benjoin suite aux incisions faites dans l’écorce de l’arbre, dont on attend patiemment que la résine sèche durant environ 6 mois. On récolte les fameuses larmes directement sur l’arbre à l’aide d’outils spéciaux.
Leur parfum est extrait en deux étapes : la première utilise un solvant volatil appliqué sur la résine fraîche ou sèche afin d’obtenir ce qu’on appelle une concrète ou un résinoïde – c’est-à-dire une matière solide, un peu grasse et visqueuse.
Les concrètes de Benjoin obtenues sont trop épaisses pour une utilisation directe en parfumerie fine et sont généralement purifiées et diluées dans un solvant.
La deuxième étape consiste à obtenir un absolu – un liquide parfumé – qui est possible grâce à un second processus d’extraction et de purification.
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Le benjoin a été découvert au VIIIe siècle sur l’île indonésienne de Sumatra par des marchands orientaux. Également connu sous le nom "d’encens de Sumatra", cet ingrédient était utilisé comme encens par les populations arabes, qui commencèrent à commercialiser le benjoin vers l’Inde, le Moyen-Orient et la Chine au XIIe siècle.
Également largement utilisé dans la religion chrétienne, l’usage de l’encens, souvent associé à la myrrhe, parfume les églises depuis l’époque de Jésus-Christ, lorsque les Mages lui en offrirent.
Cette tradition s’est perpétuée, le benjoin étant davantage utilisé aujourd’hui dans les compositions en parfumerie fine.