5 mots à connaître pour sentir un parfum
Vous est-il déjà arrivé.e d’entrer dans une parfumerie et de vous sentir mal à l’aise à l’idée de parler de parfum ? C’est tout à fait normal. La culture du parfum est un domaine qui impressionne et dévisage ceux qui s’y intéressent. Pourtant, il suffit parfois de parler simplement la même langue.
Voici 5 mots à connaître pour nourrir votre vocabulaire et ne plus être gêné.e à l’idée de parler « parfum ».
Bonne lecture 💌
Matières Premières
En parfumerie, on parle plutôt de “matière première” que “d’ingrédient”. Une matière première, c’est tout simplement un composant dans un parfum, comme la farine dans le pain. C’est la matière olfactive brute qu’elle soit naturelle ou synthétique. L’huile essentielle de Citron d’Italie est une matière première, comme le cis-3-hexenal qui est la molécule responsable de l’odeur de l’herbe coupée.
On parlera plus facilement de matière première dans le cas d’un élément naturel, et de molécule dans le cas d’une odeur de synthèse ou d’une molécule présente en grande partie dans une matière première naturelle : la vanilline dans la vanille ou l’eugénol dans le clou de girofle.
Il est essentiel de rappeler que toutes les matières premières sont composées de molécules chimiques. Soient elles sont présentes dans la nature, à l’état naturel donc, soient elles sont reconstituées en laboratoire par des parfumeurs analystes qui vont chimiquement reproduire des odeurs pour plusieurs raisons : le coût bien sûr (certaines matières premières et selon les cultures vont être onéreuses comme l’iris par exemple), la réglementation (lorsque les matières premières naturelles sont trop allergènes comme la mousse de chêne), l’éthique (les muscs étaient originairement des matières premières animales et sont aujourd’hui reconstituées), l’impossibilité d’extraire une matière première naturelle (comme le muguet qui est une fleur muette ou certains fruits) ou pour imaginer des odeurs de la nature (l’eau grâce à des notes aquatiques et minérales ou l’orchidée qui n’a pas d’odeur).
Notes olfactives et facettes
Les « notes olfactives » - ou « notes » tout court - permettent de décrire une odeur. Ce sont les différentes subtilités odorantes que l’on sent dans un accord, une matière première ou un parfum.
Comme une musique se compose de notes musicales par exemple. En musique, on parlera de notes de guitare, graves et suaves, notes de piano, jazz et aigues… en parfumerie, on utilisera sensiblement le même vocabulaire que l’on empruntera aux autres sens et que l’on rapportera à ce que l’on sent : notes florales fraiches et rosées, notes boisées rondes et chaudes, notes agrumes, zestées, vives et vertes, entre autres.
Les facettes, comme les notes, sont une expression technique pour qualifier et décrire un parfum, une composition odorante, un accord olfactif. On peut dire par exemple que parmi les fleurs, on retrouve des notes florales blanches, opulentes, avec des facettes légèrement épicées et animales.
Accords
Un accord en parfumerie est l’assemblage de notes olfactives entre elles qui sont harmonieuses au nez, mais c’est aussi purement l’association de deux matières premières travaillées ensemble pour créer une nouvelle odeur, jamais associées auparavant. Ici, par exemple, on se rapproche de la cuisine qui associera des saveurs entre elles qu’on n’a pas l’habitude d’associer mais qui pourtant se marient bien, par exemple : chocolat-sauge.
Un accord peut être classique : on sait que ces deux notes / ces deux saveurs fonctionnent ensemble. Mais il est en général créé pour être original, différent : travailler un accord farine associé à de la fleur d’oranger.
Familles olfactives
Les familles olfactives sont l’outil de référence pour classer les parfums. En effet, dans les métiers de la parfumerie, les parfums sont regroupés selon leur signature olfactive, c’est-à-dire selon les matières premières majoritairement utilisées pour le composer (fleur, bois, cuir…) ou selon le schéma de parfum utilisé (Cologne, fougère, oriental…).
Un schéma de parfum est une composition olfactive respectant un accord de matières premières à un certain dosage. Une famille olfactive ou un schéma de parfum peut être créée de 0 grâce à l’invention d’un nouvel accord : la fougère ou les orientaux par exemple ont été inventées par des parfumeurs. Ces schémas de parfum sont restés parce qu’ils ont rencontré un public, parce que l’usage et le temps en ont fait des références en parfumerie.
Aujourd’hui, la classification communément établie par la SFP (Société Française des Parfumeurs) qui est également celle recommandée par Elisabeth de Feydeau, docteur en histoire, écrivain et experte en parfums, dans son livre « Les Parfums, histoire, anthologie et dictionnaire », est au nombre de 7 familles : hespéridée, florale, fougère, chyprée, boisée, ambrée (ou orientale), cuirée.
Tête-coeur-fond
La notion de tête-cœur-fond, appelée aussi « pyramide olfactive », est un outil marketing pour refléter la composition d’un parfum. C’est également un outil utilisé dans le métier de la parfumerie pour aider à la formulation et à la description d’un parfum avec les équipes techniques et créatives. Ce qui différencie la tête, le cœur et le fond est le temps qui passe.
Les notes de têtes sont celles qui ont le plus d’impact « en tête », donc les notes que l’on sentira tout de suite au nez, dès la première « olfaction ». Ces notes sont les plus volatiles, c’est-à-dire qu’elles ne durent pas dans le temps, mais elles marquent le coup et participent à l’intensité du parfum. Elles durent quelques secondes à quelques minutes.
Les notes de cœur et de fond sont aussi présentes dès le départ mais elles ne sont révélées qu’au fur et à mesure du temps, lorsque les notes de tête s’évaporent et disparaissent. Elles font l’âme du parfum et la signature du parfum.
Les notes de cœur sont olfactivement reconnaissables au bout de quelques minutes ou dizaines de minutes, et durent plusieurs heures. Elles donnent du corps au parfum. Elles poursuivent le travail de l’intensité des notes de tête, tout en contribuant à la signature, c’est-à-dire au sillage qu’on laisse derrière soi.
Les notes de fond sont les plus silencieuses, sur la réserve, mais ce sont elles qui durent le plus longtemps : ce sont les notes que l’on sent à la fin de la journée, sur sa peau ou ses vêtements, qui peuvent durer plusieurs jours. C’est le véritable sillage du parfum avant qu’il ne s’évapore totalement.
Les notes « tête-cœur-fond » sont toutes les notes que l’on sentira dans un parfum plus ou moins intensément dès le début et au fur et à mesure du temps.
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2 façons de sentir un parfum
Il existe, dans le cas de la parfumerie fine, deux façons de sentir un parfum : sur papier et sur peau. Créer un parfum, c’est l’art d’assembler des odeurs. Voici concrètement, comment nous sentons ces assemblages.
Créer et travailler un parfum, c’est l’art de manier et d’assembler des odeurs.
L’assemblage prend la forme d’une formule, comme une recette avec ses ingrédients (on utilisera plutôt le mot « matières premières » en parfumerie) et leur dosage. Les formules de parfum sont ensuite pesées en laboratoire, où sont conservées les matières premières, et prennent la forme de petites fioles que l’on appelle « essais ».
Mais concrètement, comment sentons-nous le résultat de cet assemblage, de ces « essais » ?
Il existe, dans le cas de la parfumerie fine, deux façons de sentir un parfum : sur papier et sur peau.
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AGENDA
Sentir un parfum sur papier
Il existe, dans le cas de la parfumerie fine, deux façons de sentir : sur papier - celui-ci s’amuse à prendre tantôt le nom de « touche à parfum », « touche à sentir » ou encore « mouillette » pour les intimes - et sur peau. Dans ce paragraphe, il est question de cette fameuse mouillette.
La mouillette est au parfumeur, ce que le stylo (ou le clavier) est à l’écrivain. En plus du nez et de la palette d’ingrédients, la mouillette est l’outil indispensable pour sentir, évaluer, analyser, comparer et travailler un parfum dans les moindres détails olfactifs.
Ces mouillettes sont fabriquées à partir d’un papier tout à fait spécial. En effet, nous ne pouvons pas utiliser n’importe quel papier qui traîne. Le papier utilisé est un papier haut de gamme en fibres longues, que l’on nomme « papier buvard » permettant de capturer l’odeur entre ses fibres et de restituer fidèlement les fragrances grâce à son ph neutre.
On dispose ensuite ces mouillettes entre les doigts, de manière à créer un bel éventail dans la main. Les mouillettes sont suffisamment espacées pour que les odeurs ne se mélangent pas et que chaque parfum s'exprime dans son propre espace.
Ces mouillettes finissent leur journée sur un porte-mouillettes - objet tout à fait utile lorsqu’elles sont nombreuses – pour être par la suite recyclées. Les préférées et les plus utilisées par les parfumeurs et les métiers de la parfumerie sont souvent celles qui sont larges à bout rond.
Sentir un parfum sur peau
La deuxième façon de sentir un parfum en parfumerie fine s'expérimente sur un support complètement différent du papier, celui de la peau.
La peau est littéralement là où le parfum finira sa vie, là où il sera vaporisé in fine. La peau est un support olfactif vivant qui rend l’aventure de création encore plus exaltante, précise et minutieuse.
C’est là, dans le grain de la peau, selon qu’elle soit acide ou peu, selon ce que nous avons mangé, selon que nous soyons femme ou homme, âgé ou jeune, que le parfum se déploie, prend du galon, s’exprime à sa façon, s’accompli et diffuse autour de lui sa signature ou s’entête et retombe comme un soufflé.
Sentir un parfum sur peau demande d’avoir des gens prêts à la prêter pour que les parfumeurs puissent évaluer leur parfum dans des conditions réelles, véritables. Les différents essais sont en général vaporisés sur la peau à l’intérieur du bras par 3 ou 4 maximum, et sont disposés à l’aveugle, à l’aide de gommettes colorées. A tour de rôle, le parfum et tous les experts olfactifs sentent sur la peau les différents essais sans savoir quel parfum correspond à quelle gommette.
La peau pourra confirmer la direction olfactive et la faire progresser vers plus de sillage, de gérer l’impact olfactif au contact de la peau, de polir les dosages et les équilibres. Et parfois, de supprimer et de remettre en question tout un travail fait jusque-là.
Si la mouillette est neutre, la peau, elle, vient colorer avec son unicité l’œuvre olfactive.
Travailler un parfum sans le sentir sur la peau, c’est rester en terrain conquis. Car oui, il existe autant de parfums différents qu’il existe de peau unique. La peau provoque, questionne, écoute, interrompt et dialogue avec ce que le parfum a à dire.
Le jeu d’équilibre peau-papier et la question du temps
Composer et développer un parfum relève d’un travail des plus exigeants.
En effet, il faut savoir qu’un parfum ne sent pas pareil sur mouillette, sur peau, dès qu’on l’a vaporisé ou 5 minutes plus tard, au bout de deux heures et à la fin de la journée. Le parfum est vivant, il change et se déploie de façon différente sur chaque support et à chaque instant.
C’est donc un travail intense et de toutes les concentrations : un parfum peut être absolument génial sur mouillette, et finalement il devient silencieux, « trop ci » ou « pas assez ça ». Un parfum qui n’était pas favori sur mouillette peut être follement surprenant sur la peau. Et au bout de 5 minutes, cela peut complètement changer, comme à la fin de la journée. Le travail est, lui aussi, vivant, changeant et instable durant les phases de développement.
Au quotidien, le parfumeur compose, évalue et affine ses essais au quotidien grâce à la mouillette. Une fois satisfait de l’équilibre du parfum, le parfumeur et tous les experts olfactifs avec lesquels il travaille font passer une sélection d’essais parfumés, comme un casting, à l’épreuve de la peau.
La peau intervient souvent dans un deuxième temps, lorsque le parfum est suffisamment « mature » dans sa réflexion, c’est-à-dire que la structure olfactive est là et que les grandes directions olfactives sur papier ont été prises.
Le parfumeur, pour certains projets, porte lui-même sur sa peau, le parfum qu’il développe. En effet, cela lui permet de vivre avec le parfum tout au long de la journée ou de la soirée pour l’évaluer et pouvoir le retravailler le lendemain à partir de son propre vécu avec le parfum. Mais c’est un luxe qu’il n’est pas toujours possible de réaliser car la réalité pour de nombreux parfumeurs est qu’ils travaillent sur de multiples projets en même temps.
Composer un parfum est un travail de grande minutie olfactive qui se fait chaque jour, pendant plusieurs semaines, mois ou années, en de multiples essais, à l’aveugle et au nez en usant de gommettes colorées, pour trouver une signature aboutie et un équilibre parfait sur la peau.
Comment nous avons fait chez Bontemps Paris
Chez Bontemps, nous avons développé nos propres mouillettes personnalisées avec Scentis, le spécialiste Grassois des touches à sentir, fabriquées au cœur du pays de Grasse à partir d’un papier de haute qualité, aux fibres longues pour capturer l’essence du parfum et au PH neutre pour restituer fidèlement l’odeur. Un papier certifié FSC que nous avons souhaité garder dans son aspect brut.
Puis, nous avons senti et travaillé, avec joie et sérieux à la fois, depuis un an et tous les jours, nos parfums, sur papier et sur notre propre peau, pour qu’ils soient un délice à porter, avec leur propre touche de caractère.
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Quelle est la différence entre odorat et olfaction ?
Ceci est un voyage au cœur du sens olfactif. Voici nos conseils accompagné d’un lexique simple pour mettre à nue la complexité qui habille ces mots.
Ceci est un voyage au cœur du sens olfactif.
Comment parler de parfum sans revenir aux sources, sans évoquer ce qui fait notre passion du métier de parfumeur ou d’amateur de parfum : sentir.
Sentir, sans omettre tous les mots satellites qui gravitent autour de ces six lettres : le sens olfactif, l’odorat, l’olfaction, les familles olfactives, les parfums, les odeurs, les effluves, les essences, les molécules odorantes et autres corps odoriférants.
Chez Bontemps, nous sommes guidés par une mission simple qui nous tient terriblement à coeur, celle de partager une parfumerie de passion et de transmettre les mots du parfum.
Voici nos conseils accompagné d’un lexique simple pour mettre à nue la complexité qui habille ce verbe, en espérant vous donner les repères pour cheminer dans le monde du parfum, dans une allure aussi curieuse que joyeuse.
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Le sens de l’odorat ou le sens de l’olfaction ?
Mettons fin à tout désir de suspens : la différence entre odorat et olfaction ? Il n’y en a pas vraiment.
C’est simplement une question de langage, ce sont deux mots qui signifient la même chose, au fond.
Mais, pour les métiers de la parfumerie, sans doute existe-t-il une légère différence tout à fait subtile entre les deux.
Nous dirions que l’odorat est ni plus ni moins le sens relié au nez. Comme la vue est reliée aux yeux, l’ouïe à l’oreille, le goût à la bouche et le toucher à la main.
Peut-être est-ce une perception inconsciente, ou sans doute quelque chose de culturel dans le milieu du parfum, mais l’olfaction serait différente, un cran au-dessus. L’olfaction est un métier. C’est sentir. C’est un savoir-faire. C’est littéralement une mission, un travail, une tâche à faire.
Olfaction, odorat, odeur : petit lexique autour des mots du parfum
Histoire de partir sur des bases en bonne et due forme, voici un lexique simplifié autour du sens de l’olfaction, sans prétentions.
Faites-y un tour à votre convenance, glisser dans les mots du parfum à l'envie.
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Fait référence au concentré alcoolique dans lequel est conservé le parfum, composé de plusieurs matières premières
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Synonyme d’odeur
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Catégorie regroupant un ensemble d’odeurs ou de parfums qui se ressemblent pour se repérer et en faciliter la description
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Liquide composé d’odeurs qui s’échappent dans l’air, qui est en général extrait d’un corps végétal, d’une plante, d’un arbre, d’une fleur
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Organe, cette partie du corps qui permet le sens de l’odorat
Il est aussi le nom qui évoque le métier de parfumeur
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L’un des 5 sens parmi le gout, la vue, le toucher et l’ouïe
L’olfaction ou l’odorat est le sens qui permet de percevoir les odeurs
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Synonyme d’olfaction
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Manifestation invisible et éphémère qui se déplace dans l’air, comme un gaz, et qui se perçoit par le sens olfactif, les organes de l’odorat, comme le nez
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Un parfum est une odeur qui se compose de plusieurs molécules odorantes naturellement émises par une plante, un animal, un environnement
Un parfum peut aussi être composé par la main de l’Homme en mélangeant plusieurs matières premières et molécules odorantes pour créer une harmonie olfactive que l’on porte sur la peau, que l’on vaporise dans l’air ou que l’on ajoute dans tout autre support pour que « ça sente bon » (lessive, déodorant, gel douche, litière, produits ménagers…)
L’olfaction : un vrai métier en parfumerie
« Est-ce que tu es disponible pour qu’on sente dans 5 minutes ? »
« Non, je sens déjà avec Lucette ! »
(sans jugements, c’est vrai que les anciens prénoms sont tendances, mais c’est le premier à être sorti du clavier).
En général, l’olfaction est au cœur de plusieurs métiers, c’est un sens qui relie les gens entre eux. Parce qu’au fond, la parfumerie, c’est un peu comme la gastronomie. Les métiers s’articulent autour d’un sens, l’odorat pour le premier, le goût pour le second.
Comme le goût, l’odorat ou l’olfaction est une expérience personnelle puisque chacun sent avec son nez, mais c’est un véritable ballet qui se fait à plusieurs.
En gastronomie, il y a les cuisiniers, les chefs, les commis, les agriculteurs et cultivateurs, les marchés, les restaurants, les critiques, les photographes, les écrivains, les commerciaux et les marketeurs, les journalistes, les passionnés du goût… Et les clients.
En parfumerie, c’est finalement pareil, sauf que les noms des métiers ne sont pas les mêmes, et que le sens est différent. Il y a les parfumeurs-créateurs, les évaluateurs, les parfumeurs-analystes, les chimistes, les fermiers et cultivateurs, les distributeurs, les boutiques, les critiques, les photographes, les écrivains, les commerciaux et les marketeurs, les journalistes, les passionnés de l’odorat… Et les clients.
« On se voit tout à l’heure en réunion olfaction. »
« Tu as senti les derniers essais ? T’en penses quoi ? »
« Tiens, sens et dis-moi ce que tu en penses. »
Dans cette scène, les gens s’activent autour d’un attirail de petites fioles, de mouillettes (ou touches de papier à sentir), de papier et de stylo ou d’ordinateur – et oui, il y a deux écoles, comme dans la plupart des métiers.
On sent un essai de parfum comme on débouche une bouteille de vin. D’abord, on se retrouve autour de la table. Sur cette table, différents essais, comme différents vins. On les ouvre en retirant le bouchon – pour un vin on débouche, pour un parfum on dévisse.
Ensuite, on prend plusieurs mouillettes que l’on vient tremper dans le jus de cette petite fiole pour imbiber le papier d’odeurs, comme on verserait un peu de vin dans chaque verre de dégustation.
Puis, chacun prend une mouillette dans sa main, et l’apporte à son nez pour sentir. Comme chacun prendrai son verre de vin et commencerai par sentir puis goûter. Un silence religieux s’installe quelques secondes.
D'un coup, c’est l’échange. Comme une discussion animée entre amis.
Et c’est aussi plaisant que de déguster un verre de vin – bon ou mauvais, peu importe. Car le principal, c'est bien de se réunir ensemble, autour de ce qu'on aime pour sentir, pour déguster, pour partager, pour comprendre et finalement, pour se reconnecter et ressentir des émotions.
Pour en savoir plus sur le savoir-faire de l’olfaction, on se retrouve avec la sensibilité et la générosité de Florian Gallo, parfumeur-créateur dans l’une des plus exigeantes maisons de composition, dsm-firmenich.
CHEZ BONTEMPS, NOUS VOULONS PRENDRE LE PARFUM PAR LES SENTIMENTS
Si le parfum pouvait parler, si nous pouvions le goûter, nous aimerions qu’il nous raconte ses odeurs simplement, avec le coeur. Bontemps est né de l’envie de partager une parfumerie de passion - des créateurs aux fabricants - et de transmettre son langage de façon humble et vraie.
Nous voulons mettre des mots sur le parfum qui soient plus parlants qu’une matière première, plus universels et donc plus proches de vous.
Nous voulons explorer la palette des sentiments avec lesquels nous pourrions rendre accessible le langage des odeurs, si complexe et impalpable.
Transmettre « ce que ça sent » par les émotions, les sentiments, les sensations et les ressentis, pour vous aider à mieux comprendre le parfum et goûter au plaisir de sentir.
3 livres indispensables pour la rentrée
Voici notre sélection des 3 livres indispensables pour la rentrée, pour une savoureuse mise en bouche de mots et d’histoires passionnantes sur le parfum.
Chez Bontemps Paris, nous nous délectons autant des odeurs sur peau que des mots sur papier.
Nous avons créé “La minute Librairie” dont l’ambition n’est autre que celle d’inspirer ou de nourrir votre bibliothèque personnelle autour des odeurs et du parfum. Bien sûr, ces recommandations sont une proposition tout à fait personnelle, selon ce qui nous touche.
Voici notre sélection des 3 livres indispensables pour la rentrée, pour une savoureuse mise en bouche de mots et d’histoires passionnantes sur la parfumerie.
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Petit lexique des amateurs épris d’odeurs et de parfums
Le “Petit lexique des amateurs épris d’odeurs et de parfums” a été publié aux éditions Actes Sud et écrit par Jean-Claude Ellena et Lionel Paillès, le premier maître parfumeur, le second journaliste et écrivain, tous deux renommés, aussi experts que fous amoureux des mots et des odeurs.
L’avant-propos est une brillante mise en bouche de ce qui suivra c’est-à-dire “un jeu de mots, d’émotions et d’odeurs” qui nous emmène au plus près d’une matière, puis au beau milieu de ce que signifie le beau ou de ce qu’est une chromatographie (il n’est pas question ici d’un test médical), mais aussi de la peau, de l’amour, de l’ivresse, de Paris, de Grasse, de la Guerlinade, de Jean Giono et d’Alain Souchon.
A dévorer 🌞
Les Parfums : histoire, anthologie, dictionnaire
“Les Parfums : histoire, anthologie, dictionnaire” aux éditions Bouquins et Robert Laffont par l’auteur, professeur, docteur en histoire et experte de la parfumerie Elisabeth de Feydeau, avec le soutien de dsm-Firmenich, l'une des plus exigentes maisons de composition de parfums, est à considérer comme un investissement pour la vie et au-delà.
Ici, il est question d’un savoir infini sur la parfumerie à savourer, préserver, partager et transmettre. Il est l’outil pour se référer à un mot précis, comme le partenaire qu’on convoque un dimanche après-midi pour une lecture bien choisie.
Les pages sont aussi fines que des feuilles de cigarette, à tourner d'un geste délicat.
Une Histoire de Parfums, 1880-2020
La bible ultime pour la rentrée, à offrir ou s’offrir, est “Une Histoire de Parfums, 1880-2020” de la collection Nez Culture paru chez Nez écrit par Yohan Cervi, auteur, critique et conférencier spécialiste de l’histoire de la parfumerie moderne, en collacobration avec des grands noms et acteurs du parfum.
Comprendre la parfumerie d’aujourd’hui depuis la Belle Epoque, à travers ses grands succès, sous le plus authentique des regards : celui de la vie qui s’est écoulée, entre événements heureux ou dramatiques, sculptant ainsi les époques, dont on éprouve une certaine nostalgie une fois qu’elles sont passées.
La promesse d’un voyage olfactif dans le temps qui nous fait l’effet d’avoir des coeurs dans les yeux 🤗
LA MINUTE LIBRAIRIE
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